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1. Mieux prendre en compte les dépôts de plainte pour vol de vélo et améliorer la connaissance statistique du vol de vélo en France
À ce jour, il n’existe pas de décompte annuel des dépôts de plainte auprès de la Police nationale et de la Gendarmerie nationale. Les enquêtes nationales transport proposent une information sur le vol de vélo tous les dix à quinze ans seulement et l’enquête annuelle « Cadre de vie et sécurité » a été remplacée en 2021 sans nouvelles informations sur le vol de vélo depuis. Des données fiables sur une base annuelle permettraient de mieux connaître le phénomène du vol de vélo, première étape indispensable pour lutter contre.
2. Mettre en place une politique d’envergure de lutte contre le vol de vélo pour empêcher l’augmentation forte et prévisible du nombre de vols
Les données internationales indiquent une corrélation entre la diffusion de l’usage du vélo et le risque de vol pour la population concernée. Des pays ont vu ce risque de vol baisser après plusieurs années de diffusion de la pratique du vélo et lorsque le phénomène baisse il se concentre aussi sur les vélos les plus chers (VAE notamment). Ces enseignements internationaux pourraient nourrir une ambition française pour décorréler diffusion de l’usage du vélo et augmentation du nombre de vols.
3. Améliorer la qualité du stationnement, notamment dans l’habitat collectif et dans l’espace public pour soutenir la pratique régulière du vélo qui est la plus exposée au vol
Le vol de vélo dans les espaces privés à caractère collectif semble moins être le résultat d’un manque de prudence des usagers que de mauvaises conditions de stationnement, notamment concernant la garantie pour chaque vélo de pouvoir être attaché à un point fixe et sécurisé.
4. Développer des actions locales de sensibilisation des usagers en lien avec le design des équipements
Les manières d’attacher un vélo peuvent varier selon les territoires, influencées par la diffusion de la pratique du vélo mais aussi par le design des arceaux et emplacements de stationnement, ou encore par les cadenas utilisés par les services locaux de location de vélo qui semblent avoir un effet prescripteur. Il convient ainsi de communiquer auprès des usagers par des actions de pédagogie sur la meilleure manière d’attacher son vélo aux espaces de stationnement du territoire. Cela inciterait également à penser le design de l’offre de stationnement pour permettre les meilleures pratiques de sécurisation des vélos (attacher le cadre et une roue à un point fixe).
5. Profiter des connaissances sur les circonstances des vols de vélo pour mieux cibler les actions de prévention et de lutte contre le vol
Les données de cette étude ainsi que d’autres démarches statistiques à initier peuvent informer sur les mois de l’année, les types de lieux, les circonstances à cibler pour développer de actions de prévention et de lutte contre le vol. à l’image des communications sur les cambriolages et des actions de surveillance de domiciles à l’approche des vacances d’été, la période de la rentrée scolaire semble être un moment-clé.
6. Faire du temps d’identification des cycles un véritable temps d’information et de sensibilisation des usagers
Au regard des données recueillies auprès des victimes de vol de vélo, le marquage des vélos, les choix d’antivols sécurisés, le fait d’assurer son vélo contre le vol, le fait de déposer plainte sont des éléments qui se renforcent mutuellement. Le temps d’identification des cycles peut être un point d’entrée pour mieux informer et sensibiliser sur les bonnes pratiques mais aussi les droits du citoyen et du consommateur en matière d’assurance et de dépôt de plainte en cas de vol.
7. Mener des actions publiques de recherche et d’expérimentation autour du traçage des vélos
Au regard de l’efficacité de ce type d’actions menées, les collectivités pourraient se saisir de cet outil pour mieux connaître le phénomène de vol de vélo, retrouver des vélos volés et réduire le risque de vol.